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dimanche 5 avril 2020

"Et si nous survivions ?" de Charles Eisenstein

On ne cesse d'entendre que l'extinction de l'homme est possible au cours de notre vie.
Que si nous ne changeons pas rapidement de cap, si nous ne décarbonons pas nos économies, si nous ne plantons pas d'arbres et si nous n'extrayons pas le carbone de l'air, cette civilisation humaine pourrait bien prendre fin.

Mais que se passerait-t-il si ce n'est pas vrai ? Et si nous pouvions survivre ?
A quel genre de monde allons-nous donner naissance ?
A un monde de béton, ou bien à un monde vivant ?

Cette vidéo a été remixée à partir de la série de vidéos :
"Climate : Inside and Out" -  https://charleseisenstein.org/program/series/climate/



Transcription de la vidéo:
Le récit dominant que j'entends aujourd'hui, encore et toujours à travers les grèves des jeunes pour le Climat et toutes les autres actions, c'est que nous devons changer ou bien nous risquons de ne pas survivre. Nous avons déjà dépassé la capacité des écosystèmes de la Terre pour soutenir la civilisation humaine et nous ferions mieux de faire quelque chose tout de suite ou bien nous allons subir une catastrophe - un effondrement massif de la population, peut-être même l'extinction de l'humanité.
J'aimerais que notre conversation se détourne de la question de savoir si nous effectivement allons survivre.
Mais qu'elle se focalise plutôt sur : "Comment allons-nous survivre ?"
Le but de la vie n'est pas de survivre
Imaginez un avenir où la planète entière serait essentiellement convertie en une grande mine à ciel ouvert et une décharge.
Où la mort des arbres continuerait. Comme celle des baleines, des poissons, des espèces, les unes après les autres. Et celle des écosystèmes. Et celle des insectes.
Et si nous continuions à survivre, mais dans un monde de béton.
Si nous remplacions tout ce qui disparaît par des substituts technologiques.
Si nous fabriquions de l'oxygène, peut-être dans des cuves d'algues ou quelque chose comme ça.
Si nous abaissions, avec des machines, le taux de carbone, pour maintenir l'équilibre atmosphérique.
Si nous enfermions nos villes dans des bulles.
Et si nous pouvions survivre, dans un monde totalement empoisonné, grâce à des filtres efficaces.
Et si nous pouvions faire cela ?
Qu'est-ce qui nous en empêcherait ?
N'est-ce pas une question beaucoup plus importante ?
Car, en fait, nous marchons sur cette voie depuis très longtemps.
Nous ne voyons le monde que comme l'instrument d'une conception étroite du bien-être des êtres humains.
Si nous continuons à maintenir le récit de ce monde-là, d'une chose morte, d'un unique source de ressources, de nos déchets, alors nous allons vraiment créer un monde mort.
Nos récits sont nos outils de création les plus puissants.
Ils nous disent qui nous sommes et pourquoi nous sommes ici.
Et peut-être devrions-nous remplacer la rhétorique de : "Nous ferions mieux de changer ou bien nous ne survivrons pas".
Imaginez si ce n'est pas vrai et si les gens le ressentent comme tel.
Je veux dire que vous pouvez lire autant de science que vous voulez.
Vous pouvez lire tout ce que vous voulez sur la boucle de rétroaction du méthane, et sur tout le reste.
Mais croyez-vous, vraiment, que nous allons disparaître en 20 ans ?
La plupart des gens n'y croit pas vraiment.
S'ils y croyaient vraiment, ils n'agiraient pas comme ils le font maintenant.
La question importante n'est donc pas de savoir :
"Que devons-nous faire pour survivre ?",
mais plutôt :
"Dans quel monde souhaitons-nous vivre ?"
Ceci nous permettrait de reconnaître le pouvoir de nos choix et le pouvoir de nos récits.
Le pouvoir du récit : le monde est vivant.
Si nous racontons ce récit, alors nous inviterons le monde à être de plus en plus vivant.
Il ne suffit pas de gagner sa vie et de survivre.
Les jeunes gens souhaitent savoir, d'abord, pourquoi ils sont ici.

Pour aller plus loin :




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