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samedi 21 mars 2020

"Une Monnaie du Bien Commun" de Philippe Derudder


Message reçu de Philippe Derudder le 21 mars 2020

Bonjour les ami.e.s,
Dans un discours récent, le président français, Emmanuel Macron, a dit que "le monde d'après ne devra pas être comme le monde d'avant!"
Prise de conscience qui ne peut que susciter de l'espoir, mais peut aussi rester parole en l'air pour une raison simple: Si aujourd'hui vous avez un commerce fermé, si aujourd'hui vous être salarié au chômage technique dû aux mesures de confinement, bref quelle que soit votre situation, ne souhaitez-vous pas un "retour à la normale" qui seul peut vous permettre de gagner de nouveau votre vie?
Le problème est que dans la dynamique globale, nous gagnons notre vie à la perdre! C'est à mon sens le message symbolique que contient la pandémie actuelle. Elle révèle l’extrême fragilité et absurdité de notre modèle de vie. Si donc la seule issue que nous offre le système est de relancer la machine dès que la pandémie sera jugulée, que peut nous réserver le monde d'après ? Si on ne veut pas semer de nouveau les graines d'une nouvelle crise, de quelque nature qu'elle soit, mais plus grave encore, ce n'est qu'en changeant de paradigme qu'on  y parviendra.

Le paradigme auquel obéit actuellement notre monde pose en principe que ce qui est infini est rare, la monnaie, et infini ce qui est limité, les ressources naturelles

Tout est dit en une seule petite phrase. Si nous voulons que le "monde d'après" soit durable, résilient et équitable il faut remettre le principe fondamental à l'endroit.

La monnaie est infinie, les ressources naturelles sont limitées, le modèle de vie humain doit être régulé par ce que la planète peut soutenir et non par l'argent

Et comment passer de l'un à l'autre? Car il ne s'agit pas d'effacer une phrase sur le tableau et de la remplacer par une autre. La clé, pour la période transitoire résiderait dans  la mise en service d'une monnaie nationale complémentaire pour le Bien commun, sans dette, à cours légal, émise sur la pertinence de projets démocratiquement débattus et validés. Cette proposition n'est pas uniquement à destination de la France mais de tous pays

C'est tout le sujet que j'ai présenté au président français dans un message laissé sur l'espace contact de l'Élysée. Vous le trouverez en pièce jointe.

Le temps est peut-être venu ?
Ce message risque fort de ne jamais parvenir à son destinataire. à moins peut-être d'être soutenu par bon nombre d'entre vous pour demander l'instauration d'un débat public sur l'idée proposée par Philippe Derudder posté le 18 mars 2020.

Et si vous laissiez un message à l'Élysée :
https://www.elysee.fr/ecrire-au-president-de-la-republique/


Et pour les autres pays, écrire à vos dirigeants, députés, personnalités influentes en vous inspirant si vous le voulez bien, du texte que j'ai écrit au président Macron.
Je vous rappelle que la proposition est présentée plus largement sur mon site dont le lien est :  https://lhed.fr/action-politique
En comptant sur votre appui
Amicalement
Philippe
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Message envoyé par Philippe Derudder sur le site présidentiel le 18 mars 2020

Monsieur le Président,

Je vous ai entendu dire que le monde de demain ne sera plus comme le monde d'avant. Non seulement vous avez raison mais c'est une exigence si on ne veut pas être confrontés à une crise bien pire que celle qui est en train de paralyser le monde. Mais le monde d'après ne pourra qu'être à l'image de ce qu'on est capables de concevoir. Je vous soumets donc ci-après une synthèse de la proposition que je tache de faire émerger sur la place publique depuis une dizaine d'années. Le temps est sans doute venu ! Je me tiens à votre disposition pour l'explorer plus à fond avec vous.

Je vous prie d'agréer, Monsieur le Président, mes bien sincères salutations

Une monnaie complémentaire nationale
au service du Bien commun

En ce XXIième siècle il s'agit moins de relancer l'économie que de distinguer entre l'économie marchande d'intérêt privé, et l'économie de Bien commun relevant par nature de l'intérêt collectif qui ne se mesure pas en profit financier mais en qualité de vie. Confondre les deux, comme c'est le cas aujourd'hui, conduit à ne voir dans le Bien commun qu'une dépense et non une richesse en soi. Et c'est l'impasse car si on prend en considération le Bien commun, on augmente les dépenses publiques financées par la fiscalité et l'emprunt. Cela détériore la compétitivité des entreprises et la balance commerciale du pays. Et si on privilégie l'intérêt des entreprises, on marchandise les gens et la planète.

La pandémie du Coronavirus nous met face à l’extrême fragilité et la non résilience du modèle économique et financier qui conditionnent notre destin. Elle révèle que le défi majeur que nous avons à relever est celui de la qualité de vie (et de façon sans doute encore plus urgente) préserver la Vie sous toutes ses formes, tout simplement. Il n’y a pas d’issue dans le système actuel car il condamne à viser un objectif insoutenable: relancer l'économie de façon significative pour espérer pouvoir tirer de cette prospérité les ressources financières nécessaires pour relever ce défi! Logique du pompier incendiaire…

Qu’espérer d’un système qui considère rare ce qui est infini, la monnaie,
et infini ce qui est limité, les ressources naturelles?

La clé réside donc dans le fait de rendre autonome le financement du Bien commun de sorte que les questions sociales et environnementales puissent être traitées au fond et non en fonction des budgets disponibles et des intérêts particuliers dominants. Il suffit pour ce faire de mettre en service une monnaie complémentaire nationale à cours forcé, non convertible, fléchée vers une consommation socialement et écologiquement responsable. Elle est créée sans dette en contrepartie des projets sociaux et environnementaux validés démocratiquement dans le cadre d’une démocratie plus participative.

L'intérêt particulier et l'intérêt collectif se trouvent ainsi réconciliés au lieu de s'opposer car ils sont mis en complémentarité au lieu de se parasiter. Bien sûr, cette présentation succincte ne peut que soulever de nombreuses questions auxquelles nous serons ravis de répondre.

Pour une présentation plus complète voir : https://lhed.fr/action-politique

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